Le 24 octobre 1944, à deux heures du matin, après le lever du soleil, les américains subirent la première attaque kamikaze. Un pétrolier transformé en porte-avion fut le premier bateau coulé, il sombra avec 16 hommes. La seule façon de détourner les avions kamikazes était de faire fonctionner sans relâche l’artillerie anti-aérienne mais cela ne suffisait pas toujours à les arrêter. Beaucoup d’unités kamikazes changèrent de stratégie et décidèrent de ne plus attaquer en piqué mais, à l’horizontale et ce pour couler un maximum de navires.
   De moins en moins de kamikaze décollaient, les derniers avions servant à la défense intérieure du pays. Les autorités mirent alors en place une dernière machination : les attaques banzai. Les soldats se jetaient par troupes entières sous les mitrailleuses ennemies pour sauver l’honneur de leur patrie et de leur empereur.
   Le 6 août 1945, un objet volant non identifié tombe en chute libre dans le ciel d’Hiroshima et explose à 565 m au-dessus du centre ville faisant 176 987 morts… La bombe atomique mettra un terme à "l’entêtement" japonais. Le 10 août 1945 l’empereur annonce la capitulation du Japon en déclarant à la radio : « nous devons supporter l’insupportable », alors que des guerriers kamikazes décollent encore. Aucun supérieur militaire n’eut à se justifier à la fin de la guerre et les listes de disparus et de portés disparus ne furent jamais remises à jour. Finalement les kamikazes n’auront pu que freiner l’arrivée des américains et aggraver la situation en convaincant le président Truman de tester sa nouvelle arme : la bombe nucléaire. La résurrection de « la voie du sabre » semble ici marquer la quintessence de l’honneur japonais mais elle condamne du même coup son support écrit dont les grands principes restent cependant très encrés dans la société nippone actuelle.