Mais qu’en est-il précisément de l’éducation du samouraï ? A 7 ans, le jeune samouraï est envoyé à l’école où il apprend selon le cas l’art de combattre ou la méditation. Vers 16 ans, l’éducation terminée, se déroule alors la cérémonie du Gempukku qui fait de lui un homme adulte et au cours de laquelle il choisit un nouveau nom. Habituellement, le mariage d’un samouraï sera arrangé par sa famille, l’épouse du samouraï sera responsable des finances du ménage et de la tenue de la maison. A l’âge de 40 ans, le samouraï se rase le crâne et change de nom pour devenir moine. Si c’est un Daimyô (seigneur) qui se retire ainsi de la vie politique, il arrive également qu’il reste en tant que conseiller de celui qui lui succède.
   Comme nous l’avons précisé dans l’introduction, les samouraï obéissaient à un code strict appelé « Bushido ». Sa rédaction écrite apparue en 1670 est l’œuvre de Yamanaga Soko. En 1716, un autre ouvrage, l’Hagakure, écrit par Yamamoto Tsunemoto, compléta le bushido en codifiant tous les actes des samouraï. Il consistait en ceci : une loyauté entière envers leur suzerain, une bravoure et une intrépidité apparaissant comme vertus nécessaires, un honneur exalté à son paroxysme, un sens profond de la justice et de la rectitude (qualité de ce qui est droit et rigoureux, intellectuellement et moralement, faire les choses quand il le faut).
   De plus, le samouraï Musashi, au XVIIe siècle, écrivit le Gorin-no-shô (traité des 5 roues) et les 35 leçons de tactique qui tenaient sur 9 principes fondamentaux de tactique guerrière : éviter toute pensée perverse, se forger dans la Voie en pratiquant soi-même, embrasser tous les arts, connaître la voie de chaque métier, savoir distinguer les avantages et inconvénients de chaque chose, se fier au jugement intuitif en toute chose, connaître d’instinct ce que l’on ne voit pas, prêter attention au moindre détail, enfin ne rien faire d’inutile. Ces textes montraient la nécessité de la sagesse du combattant et de sa faculté à se connaître pour mieux comprendre ce qui l’entoure. Cet art martial serait plus une ascèse qu’une discipline. Les samouraï tiraient ainsi leur force non du déplacement de soi mais de la parfaite connaissance et maîtrise de soi à travers la précision du mouvement et la justesse du rythme. Cette maîtrise ne pouvait être atteinte que par la méditation.